C’est une trentaine de dirigeants africains qui ont fait le déplacement à Bakou pour prendre part à la COP29. Ils se sont donc succédé, ce mardi 12 novembre 2024, à la tribune de la COP29. Certains souhaitent revoir les modalités de l’accord de Paris, mais aussi le montant de l’aide allouée au continent.
C’est le cas du président du Togo, Faure Gnassingbé, qui a pris la parole devant l’assemblée de chefs d’État et de gouvernement pour réclamer l’aide des pays riches pour faire face à la crise climatique comme ils s’y sont engagés dans les accords internationaux. Il a d’ailleurs insisté sur le fait que les pays développés et pollueurs sont les premiers responsables de la crise climatique et ils doivent payer leur juste part. « Les promesses climatiques non tenues ne suffisent plus.
Chaque année, l’urgence s’accentue. Chaque année, l’inaction nous rapproche d’un point de non-retour. Il est temps que nos actions reflètent l’ampleur de l’urgence. Il faut une véritable justice climatique, c’est-à-dire une responsabilité partagée, mais différenciée entre les pays », a déclaré le président du Togo.
Denis Sassou-Nguesso, le président du Congo-Brazzaville a pour sa part appelé les pays développés à une aide bien plus conséquente. « Les financements mobilisés depuis 2015 ne sont pas à la hauteur de nos attentes. Le nouvel objectif pour le financement climatique devra s’appuyer sur des données scientifiques qui tiennent compte de l’impact et des besoins d’un pays en développement. On sait que ces besoins s’élèvent désormais à plus de 1000 milliards de dollars », a-t-il indiqué.
Cependant, selon le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, l’enjeu cette année est l’aide financière aux pays en développement pour faire face au changement climatique. « Vous méritez d’être soutenus pour faire face à la crise que vous n’avez pratiquement pas contribué à créer. Le montant initialement prévu équivaut au salaire annuel du 10e footballeur le mieux payé au monde », a-t-il averti.
Ce mercredi 13 novembre, les représentants du Gabon, de la RDC ou encore du Kenya ont à leur tour pris la parole. En parallèle, les négociations ont déjà débuté.