Les personnes impliquéees dans cette affaire sont le préfet de la ville, le commissaire de police, le chef du détachement des forces armées, le commandant de la brigade de gendarmerie et le chef du bureau des douanes. Ils ont été immédiatement suspendus.
Ces autorités administratives corrompues censées lutter contre le trafic, ont aidé à transporter illégalement en Guinée de grandes quantités de fèves de cacao pendant la période des fêtes de fin d’année.
En effet, les contrebandiers ont payé les autorités corrompues en moyenne 15 millions de francs CFA par camion remorque, qui peut contenir jusqu’à 40 tonnes de cacao, pour qu’elles ferment les yeux sur leurs activités.
« À Sipilou, Danane, Man et Ouaninou, où le cacao entre illégalement en Guinée, tout le monde sait que des autorités locales corrompues ont facilité le trafic, mais les sommes en jeu sont trop élevées pour arrêter la fuite », a déclaré Reuters, Daouda Doumbia, un traqueur de cacao dans la région du Tonkpi.
En raison de la hausse des prix mondiaux du cacao, les dealers guinéens vont jusqu’à payer entre 4000 et 5000 CFA le kilogramme de fèves de cacao, bien au-dessus du prix à la ferme de 1800 FCFA en Côte d’Ivoire.