En vue de soutenir l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest, la La Banque africaine de développement (BAD), via le Fonds africain de développement (FAD) a octroyé un financement à hauteur de 102 milliards de FCFA, destiné à réhabiliter et bitumer des routes transfrontalières reliant trois pays voisins, le Burkina Faso, le Mali et la Côte d’Ivoire. Avec Cet investissement, c’est les échanges commerciaux qui seront renforcés et les économies locales des trois pays qui seront stimulés.
Le programme prévoit la réhabilitation de 242 kilomètres de routes dans ces deux pays enclavés.
Pour le Burkina Faso, les fonds permettront de moderniser l’axe stratégique Bobo-Dioulasso-Banfora-frontière Côte d’Ivoire (155 km), de construire la bretelle Banfora-Orodara (42 km). Ils serviront aussi à réhabiliter et élargir le pont de 100 mètres sur la rivière Léraba. À cela s’ajoutent la construction de 18 kilomètres de voies urbaines et 50 kilomètres de pistes rurales. Et ce en vue de stimuler l’activité économique et renforcer la résilience face au changement climatique.
Au Mali, le financement de 73,73 millions d’euros, soit 48,4 milliards FCFA, sera consacré à l’aménagement et au bitumage de la section Bougouni-Garalo, longue de 45 kilomètres, dans le cadre du corridor Bougouni-Manankoro-frontière Côte d’Ivoire.
Faciliter les échanges commerciaux à travers des corridors clés reliant les ports ivoiriens d’Abidjan et de San Pedro aux hinterlands burkinabè et malien, reste l’objectif majeure de ce projet.
En outre, ce programme qui s’étendra sur six ans (2024-2030), vient répondre aux enjeux d’intégration et de fluidité des échanges en Afrique de l’Ouest.
En améliorant la qualité des infrastructures et en réduisant les barrières non tarifaires, il ambitionne de renforcer les corridors stratégiques Abidjan-Bobo Dioulasso-Ouagadougou et Bamako-Man-San Pedro, reliant ainsi ces Etats sans littoral aux ports ivoiriens.
Faut-il le noter, les gains attendus prennent en compte notamment une diminution des délais de passage aux frontières, une amélioration de l’accès aux services de base pour les populations, et une stimulation des flux commerciaux intrarégionaux.